Lieu d’accueil et d’hébergement de femmes avec enfants victimes de violence au sein du couple, le centre d’hébergement VIFFIL SOS Femmes a pour objectif de permettre à chacun adultes et enfants de rompre avec la violence.
Agréé et financé au titre de l’aide sociale Etat, le centre d’hébergement est l’un des premiers du genre en France.
Organisé en structure éclatée, l’établissement a une capacité d’hébergement de 100 places dans des logements situés sur les communes de Villeurbanne et de Saint-Fons :
Chaque famille dispose d’unlogement indépendant.
L’accueil, les bureaux sont situés au 156 cours Tolstoï à Villeurbanne dans une maison individuelle, avec une cour intérieure.
Ce lieu est aussi espace de rencontre et de vie collective, notamment le mercredi après-midi à l’occasion des temps de jeux, d’une fête d’anniversaire, des ateliers mères enfants ou atelier contes-marionnettes.
Des missions
1. Une mission d’accueil – d’écoute, d’orientation et d’aide à la décision
La prise en charge des victimes de violence conjugale est traitée de façon globale à travers différents outils et/ou portes d’entrées du service :
permanences hebdomadaires d’accueil des personnes / accueil de jour
écoute téléphonique – relais départemental du numéro national 3919
accueil et suivi des familles prises en charge en nuitée d’hôtel dans le cadre du protocole d’accord départemental relatif aux situations d’urgence nécessitant une mise à l’abri.
Ce travail de prise en compte des personnes dès les premières tentatives de révélation des violences est essentiel. Prendre le temps de la demande, du diagnostic et de l’évaluation de la dangerosité de la situation est un temps nécessaire au processus de changement et à la prise de décision.
2. Une mission d’hébergement
Des actions communes aux Centres d’Hébergement et de Réinsertion Sociale
En tant qu’institution sociale, le CHRS a pour mission de faire accéder ou d’aider les personnes à recouvrer une autonomie personnelle et sociale.
L’équipe éducative du centre d’hébergement est constituée de professionnelles qualifiées. Elle réunit les compétences d’assistantes sociales, de conseillères en économie sociale familiale, d’ éducatrices spécialisées, d’une technicienne en intervention sociale et familiale et d’une psychologue clinicienne.
L’appui proposé vise l’accès aux droits, la régularisation des situations administratives, financières, juridiques, sans omettre l’accès à l’emploi et/ou la qualification professionnelle. Il s’agit ne pas ajouter, faute d’une insertion mal assurée, des risques de « maltraitance sociale » à la situation de violence conjugale subie.
Des actions spécifiques
1. Soutenir les victimes dans l’accès à leurs droits et à la loi
Les violences au sein de la famille mettent chacun de ses membres « hors la loi ».
Pour inverser ce mouvement, une des voies est précisément d’engager, d’aider, tant les adultes que les enfants à faire appel à la loi.
La loi tranche, sépare la victime de l’auteur de violence, dit qui est coupable et qui ne l’est pas. La victime retrouve sa place de sujet de la loi et de la parole. Elle est une parmi d’autres à égalité de droit et de devoir avec chacun d’entre nous.
La complémentarité et la proximité des services de l’association le CHRS, AILE et le SAV colorent fortement notre action et sont un atout majeur dans notre travail auprès des femmes et des enfants accueillis.
2. Soutenir les personnes dans leur capacité de changement
Si le travail de type « réponse sociale » demeure de première nécessité, le CHRS est aussi et surtout un lieu où il sera donné à chacun, femme et enfant, de faire l’expérience de la bientraitance, et d’être peu à peu en capacité de tisser d’autres modes de lien au monde, aux autres.
3. Prendre en compte les enfants accueillis
Nous accueillons chaque année près de 95 enfants.
Ces enfants bénéficient d’un accompagnement et d’un référent spécifique qui a exclusivement en charge le secteur enfant. Cette séparation des tâches au sein de l’équipe a pour objet de marquer la différenciation nécessaire des espaces des adultes de ceux des enfants dans une démarche d’accompagnement global de la famille.
Inscription dans les structures de la petite enfance, les établissements scolaires, découverte d’activités – loisirs, recherche de camps de vacances pour l’été, sorties, temps de jeux du mercredi, soutien scolaire, sont autant de vecteurs à la relation avec chacun des enfants accueillis.
Il reste entendu que ces actions autour de la prise en charge des enfants ne peuvent se réaliser qu’avec « l’autorisation » et la participation de leur mère, dans un contexte de confiance réciproque. Un des objectifs étant aussi de susciter, restaurer leurs compétences parentales trop souvent dénigrées.
2009, une réalisation novatrice
1.La création et l’aménagement dans les locaux de l’association d’un espace dédié aux enfants
2. La mise en place pour les 3-11 ans d’un atelier d’expression avec le conte et les marionnettes pour support et des ateliers mères-bébés pour les mamans et leur(s) enfant(s) de moins de 3 ans.
Genèse du projet:
Souvent triste ou déprimé, l’enfant exposé aux violences conjugales risque d’être gravement atteint dans son humanité toute entière, comme l’écrit Liliane DALIGAND, sous le titre L’AUTRE VICTIME dans le dossier de L’école des parents – juin /aout 2010 – n° 585
Les enfants sont très peu pris en compte dans le traitement des violences conjugales et l’effet de ces violences sur leur développement est peu abordé. Or, de par leur position de témoins les enfants sont tout autant exposés que leur mère.
Intervenir auprès des enfants, c’est œuvrer dans le sens de la protection de l’enfance, de la prévention des conséquences de la violence et du risque de répétition transgénérationnelle.
L’association ayant connu une stabilité du personnel très importante, certains professionnels ont pu faire l’expérience d’accueillir des femmes victimes d’auteurs de violence qui avaient eux-mêmes été accueillis en tant qu’enfant avec leur mère. C’est ainsi que s’est imposée la nécessité d’une prise en charge de ces enfants.
Co-animés par une psychologue victimologue et l’éducatrice chargée du suivi des enfants hébergés dans l’établissement, les ateliers du mercredi visent à :
traiter la souffrance des enfants par une expression verbale ou graphique devenue possible,
éviter le risque de répétition des violences et la transmission générationnelle de la violence.
En 2010, repérés par l’ONED (Observatoire national de l’enfance en danger) en tant que bonnes pratiques à l’attention des enfants témoins, les ateliers du mercredi ont fait l’objet d’une fiche action présentée dans le dispositif « Actions en direction des enfants exposés aux violences conjugales ».
DES REALISATIONS MUTUALISEES AVEC D’AUTRES ETABLISSEMENTS MERES-ENFANTS DE L’AGGLOMERATION LYONNAISE
2006, CREATION DU SERVICE MUTUALISE DE SUITE (SMS)
Relais à la sortie du centre d’hébergement, le Service Mutualisé de Suite offre aux femmes qui accèdent à un logement la possibilité d’un accompagnement dans leur nouvel environnement.
Présenté à Madame VAUTRIN – Ministre déléguée à la Cohésion Sociale et à la Parité, lors de son passage à Villeurbanne en novembre 2005 à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, ce projet a suscité tout son intérêt et son approbation quant à sa réalisation.
Ce service trouve également ses origines dans le rapport commandité en 2005 par l’IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales) sur les violences faites aux femmes.
Inscrit dans la continuité de l’autonomie retrouvée pendant le séjour en CHRS, le SMS a pour objet d’étayer, de sécuriser le parcours des personnes et d’assurer leur prise en charge dans un temps de transition, de risques de rupture et de résurgence des violences.
Le Service Mutualisé de Suite intervient :
à des étapes clés du parcours des personnes,
en amont de la sortie du CHRS
au moment de l’installation de la famille dans son nouveau logement
en aval, durant la période nécessaire à l’inclusion sociale de la famille dans son nouvel environnement.
dans un double champ de compétences en proposant,
un accompagnement social
un soutien technique – aide à l’aménagement, petits travaux de remise en état du logement, peintures tapisseries, etc.
Aider, solliciter les personnes en vue de l’emménagement de « leur intérieur » permet de passer du logement proposé au logement habité.
L’autre originalité de ce service réside dans son caractère mutualisé.
L’élaboration, le pilotage et le fonctionnement du dispositif relève d’une dynamique partenariale impliquant outre VIFFIL, association porteur juridique du dispositif, les trois autres CHRS mères-enfants du département : La Croisée – La Charade – L’Etoile.
CONCILIABULES
Conciliabules est né au soir du 8 mars 1997 grâce un groupe de femmes hébergées dans les différents centres d’hébergement mères-enfants de l’agglomération lyonnaise, invitées à monter sur scène pour présenter leurs créations artistiques mêlant arts plastiques, danse, chant, théâtre ou écriture. Le succès est immédiat, l’envie d’aller plus loin aussi.
Conciliabules a été un lieu d’expression artistique jusqu’en 2014, où chacune utilisait des éléments de sa propre culture, les repérages de son identité et le vécu de ses moments heureux ou malheureux.
Fortes de cette expérience, les femmes ont finalement choisi de dissoudre Conciliabules, pour créer leur propre association qui a vu le jour en 2015 et dont nous attendons avec impatience les nouvelles créations !
Le centre d’hébergement
Le centre d’hébergement
Un service
Lieu d’accueil et d’hébergement de femmes avec enfants victimes de violence au sein du couple, le centre d’hébergement VIFFIL SOS Femmes a pour objectif de permettre à chacun adultes et enfants de rompre avec la violence.
Agréé et financé au titre de l’aide sociale Etat, le centre d’hébergement est l’un des premiers du genre en France.
Organisé en structure éclatée, l’établissement a une capacité d’hébergement de 100 places dans des logements situés sur les communes de Villeurbanne et de Saint-Fons :
Ce lieu est aussi espace de rencontre et de vie collective, notamment le mercredi après-midi à l’occasion des temps de jeux, d’une fête d’anniversaire, des ateliers mères enfants ou atelier contes-marionnettes.
Des missions
1. Une mission d’accueil – d’écoute, d’orientation et d’aide à la décision
La prise en charge des victimes de violence conjugale est traitée de façon globale à travers différents outils et/ou portes d’entrées du service :
Ce travail de prise en compte des personnes dès les premières tentatives de révélation des violences est essentiel. Prendre le temps de la demande, du diagnostic et de l’évaluation de la dangerosité de la situation est un temps nécessaire au processus de changement et à la prise de décision.
2. Une mission d’hébergement
Des actions communes aux Centres d’Hébergement et de Réinsertion Sociale
En tant qu’institution sociale, le CHRS a pour mission de faire accéder ou d’aider les personnes à recouvrer une autonomie personnelle et sociale.
L’équipe éducative du centre d’hébergement est constituée de professionnelles qualifiées. Elle réunit les compétences d’assistantes sociales, de conseillères en économie sociale familiale, d’ éducatrices spécialisées, d’une technicienne en intervention sociale et familiale et d’une psychologue clinicienne.
L’appui proposé vise l’accès aux droits, la régularisation des situations administratives, financières, juridiques, sans omettre l’accès à l’emploi et/ou la qualification professionnelle. Il s’agit ne pas ajouter, faute d’une insertion mal assurée, des risques de « maltraitance sociale » à la situation de violence conjugale subie.
Des actions spécifiques
1. Soutenir les victimes dans l’accès à leurs droits et à la loi
Les violences au sein de la famille mettent chacun de ses membres « hors la loi ».
Pour inverser ce mouvement, une des voies est précisément d’engager, d’aider, tant les adultes que les enfants à faire appel à la loi.
La loi tranche, sépare la victime de l’auteur de violence, dit qui est coupable et qui ne l’est pas. La victime retrouve sa place de sujet de la loi et de la parole. Elle est une parmi d’autres à égalité de droit et de devoir avec chacun d’entre nous.
La complémentarité et la proximité des services de l’association le CHRS, AILE et le SAV colorent fortement notre action et sont un atout majeur dans notre travail auprès des femmes et des enfants accueillis.
2. Soutenir les personnes dans leur capacité de changement
Si le travail de type « réponse sociale » demeure de première nécessité, le CHRS est aussi et surtout un lieu où il sera donné à chacun, femme et enfant, de faire l’expérience de la bientraitance, et d’être peu à peu en capacité de tisser d’autres modes de lien au monde, aux autres.
3. Prendre en compte les enfants accueillis
Nous accueillons chaque année près de 95 enfants.
Ces enfants bénéficient d’un accompagnement et d’un référent spécifique qui a exclusivement en charge le secteur enfant. Cette séparation des tâches au sein de l’équipe a pour objet de marquer la différenciation nécessaire des espaces des adultes de ceux des enfants dans une démarche d’accompagnement global de la famille.
Inscription dans les structures de la petite enfance, les établissements scolaires, découverte d’activités – loisirs, recherche de camps de vacances pour l’été, sorties, temps de jeux du mercredi, soutien scolaire, sont autant de vecteurs à la relation avec chacun des enfants accueillis.
Il reste entendu que ces actions autour de la prise en charge des enfants ne peuvent se réaliser qu’avec « l’autorisation » et la participation de leur mère, dans un contexte de confiance réciproque. Un des objectifs étant aussi de susciter, restaurer leurs compétences parentales trop souvent dénigrées.
2009, une réalisation novatrice
1.La création et l’aménagement dans les locaux de l’association d’un espace dédié aux enfants
2. La mise en place pour les 3-11 ans d’un atelier d’expression avec le conte et les marionnettes pour support et des ateliers mères-bébés pour les mamans et leur(s) enfant(s) de moins de 3 ans.
Genèse du projet:
Souvent triste ou déprimé, l’enfant exposé aux violences conjugales risque d’être gravement atteint dans son humanité toute entière, comme l’écrit Liliane DALIGAND, sous le titre L’AUTRE VICTIME dans le dossier de L’école des parents – juin /aout 2010 – n° 585
Les enfants sont très peu pris en compte dans le traitement des violences conjugales et l’effet de ces violences sur leur développement est peu abordé. Or, de par leur position de témoins les enfants sont tout autant exposés que leur mère.
Intervenir auprès des enfants, c’est œuvrer dans le sens de la protection de l’enfance, de la prévention des conséquences de la violence et du risque de répétition transgénérationnelle.
L’association ayant connu une stabilité du personnel très importante, certains professionnels ont pu faire l’expérience d’accueillir des femmes victimes d’auteurs de violence qui avaient eux-mêmes été accueillis en tant qu’enfant avec leur mère. C’est ainsi que s’est imposée la nécessité d’une prise en charge de ces enfants.
Co-animés par une psychologue victimologue et l’éducatrice chargée du suivi des enfants hébergés dans l’établissement, les ateliers du mercredi visent à :
En 2010, repérés par l’ONED (Observatoire national de l’enfance en danger) en tant que bonnes pratiques à l’attention des enfants témoins, les ateliers du mercredi ont fait l’objet d’une fiche action présentée dans le dispositif « Actions en direction des enfants exposés aux violences conjugales ».
DES REALISATIONS MUTUALISEES AVEC D’AUTRES ETABLISSEMENTS MERES-ENFANTS DE L’AGGLOMERATION LYONNAISE
2006, CREATION DU SERVICE MUTUALISE DE SUITE (SMS)
Relais à la sortie du centre d’hébergement, le Service Mutualisé de Suite offre aux femmes qui accèdent à un logement la possibilité d’un accompagnement dans leur nouvel environnement.
Présenté à Madame VAUTRIN – Ministre déléguée à la Cohésion Sociale et à la Parité, lors de son passage à Villeurbanne en novembre 2005 à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, ce projet a suscité tout son intérêt et son approbation quant à sa réalisation.
Ce service trouve également ses origines dans le rapport commandité en 2005 par l’IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales) sur les violences faites aux femmes.
Inscrit dans la continuité de l’autonomie retrouvée pendant le séjour en CHRS, le SMS a pour objet d’étayer, de sécuriser le parcours des personnes et d’assurer leur prise en charge dans un temps de transition, de risques de rupture et de résurgence des violences.
Le Service Mutualisé de Suite intervient :
Aider, solliciter les personnes en vue de l’emménagement de « leur intérieur » permet de passer du logement proposé au logement habité.
L’autre originalité de ce service réside dans son caractère mutualisé.
L’élaboration, le pilotage et le fonctionnement du dispositif relève d’une dynamique partenariale impliquant outre VIFFIL, association porteur juridique du dispositif, les trois autres CHRS mères-enfants du département : La Croisée – La Charade – L’Etoile.
CONCILIABULES
Conciliabules est né au soir du 8 mars 1997 grâce un groupe de femmes hébergées dans les différents centres d’hébergement mères-enfants de l’agglomération lyonnaise, invitées à monter sur scène pour présenter leurs créations artistiques mêlant arts plastiques, danse, chant, théâtre ou écriture. Le succès est immédiat, l’envie d’aller plus loin aussi.
Conciliabules a été un lieu d’expression artistique jusqu’en 2014, où chacune utilisait des éléments de sa propre culture, les repérages de son identité et le vécu de ses moments heureux ou malheureux.
Fortes de cette expérience, les femmes ont finalement choisi de dissoudre Conciliabules, pour créer leur propre association qui a vu le jour en 2015 et dont nous attendons avec impatience les nouvelles créations !